La recherche dans le domaine de l’électronique moléculaire a pris une ampleur significative ces dernières années, en grande partie en raison de la miniaturisation croissante des composants électroniques et des impératifs de réduction des coûts. Cette tendance a incité les chercheurs à explorer de nouvelles pistes, notamment l’utilisation de molécules aromatiques dans des applications optoélectroniques.
Une récente étude menée par KOUGLO Kodjo Maxim, étudiant togolais au Centre d’Excellence Régional pour la Maîtrise de l’Electricité basé à l’Université de Lomé (Togo), dans le cadre de son mémoire de Master en science et technologie, option Matériaux avancés pour l’électricité, a jeté une lumière « nouvelle » sur la conductance électrique des jonctions moléculaires dans ces matériaux.
Une méthodologie « rigoureuse »
Le mémoire de KOUGLO Kodjo Maxim a adopté une approche méthodologique qu’on peut qualifier de « rigoureuse », en utilisant des techniques de calcul ab-initio, notamment le turbomole, pour étudier les propriétés structurales et électroniques de 15 molécules aromatiques.
Le choix de la fonctionnelle de densité, combinant Perdew-Burke-Ernzerhof et Perdew-Wang, a permis d’obtenir des résultats précis sur l’énergie d’échange et la corrélation. À partir de ces données, les orbitales LUMO et HOMO ont été analysées pour chaque molécule, fournissant ainsi un aperçu détaillé de leur comportement électronique.
Les résultats de l’étude ont révélé, d’après ce qu’il a soutenu devant un jury de haut niveau ce 12 mars 2024, des conclusions significatives sur la relation entre l’aromaticité des molécules et leur conductance électrique.
Une corrélation directe a été observée entre l’aromaticité des molécules et la diminution de leur conductance. En particulier, l’analyse comparative des molécules benzène, Acénaphthène et s-Indacène a montré que l’acénaphtène, présentant le degré d’aromaticité le plus faible, affichait la conductance la plus élevée, suivie par le benzène et enfin le s-Indacène.
Implications
Il est important d’abord de noter que ces résultats revêtent une importance significative dans le contexte de l’électronique moléculaire et des applications optoélectroniques.
Ensuite comprendre comment l’aromaticité influence la conductance électrique, ouvre de nouvelles possibilités dans la conception de dispositifs électroniques à l’échelle moléculaire. Cette recherche fournit également des bases théoriques importantes pour orienter le développement de matériaux et de composants optoélectroniques plus efficaces et innovants.
Enfin, les résultats obtenus avec les recherches soutenues par l’étudiant l’étude menée par KOUGLO Kodjo Maxim, soulignent l’importance de l’aromaticité dans la modulation de la conductance électrique des jonctions moléculaires, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives de recherche et d’applications dans le domaine de l’optoélectronique.
Malgré les nombreuses observations de formes faites par le Jury pour parfaire le document, l’étude menée par KOUGLO Kodjo Maxim a été acceptée par le Jury avec mention Bien.
Le Jury est composé de Prof. LARE Yendoubé (président), Prof. DZAGLI Milohum Mikesokpo (membre), Dr SANGARE Mama, maître de conférences (membre) et de Prof. OURO-DJOUBO S. Sanoussi, (rapporteur).
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